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RDC : l'UE invite tous les pays signataires du plan de paix de Nairobi à s’impliquer activement dans sa mise en œuvre et éviter tout ce qui est de nature à entraver le processus de paix

 

S'agissant de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC, les parties reconnaissent qu'une option militaire ne peut pas apporter à elle seule une paix durable dans la région des Grands Lacs. Elles préconisent dès lors une approche intégrée en mesure de s'attaquer aux causes profondes des conflits (économiques, sociales…) pour briser le cycle de violence.

L'Union européenne salue l’initiative lancée par le Kenya et la République Démocratique du Congo dans le cadre de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, dite Processus de Nairobi, dans son double volet politique et militaire. 

"Les parties réitèrent leur volonté de voir l’Union européenne travailler avec les pays et leurs partenaires dans la région sur des solutions concrètes et durables pour une région des Grands Lacs stable et prospère.  L’Union européenne invite tous les pays signataires du Communiqué du 21 avril 2022 portant plan de paix de Nairobi à s’impliquer activement dans sa mise en œuvre et éviter tout ce qui est de nature à entraver le processus de paix" dit le communiqué conjoint parvenu à ACTUALITE.CD jeudi 16 juin 2022.

Les parties saluent également les efforts de l’Union Africaine et du Président de la République d’Angola, Joao Lourenço, également Président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, pour favoriser un climat de dialogue et un règlement pacifique des différends entre les pays de la région.

Les parties notent avec satisfaction l’adoption d’une stratégie nationale de démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation (DDRCS) et soulignent l'importance de sa mise en œuvre opérationnelle décentralisée. 

"Elles forment le souhait d’une collaboration étroite entre elles et les autres parties impliquées, dans le respect du droit national et des conventions internationales auxquelles la République Démocratique du Congo a souscrit, notamment en matière de poursuites pénales pour les violences sexuelles, les crimes de guerre, et les crimes contre l’humanité", ajoute le communiqué conjoint.

Et de poursuivre :

"Les parties saluent les premières étapes vers une stratégie nationale de justice transitionnelle et l'Union européenne renouvelle son engagement à l'accompagner en coordination avec les autres parties prenantes, notamment la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) et le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH)".

La tenue de ces assises entre la République Démocratique du Congo et l'Union Européenne est conforme à l'article 8 de l'accord de partenariat ACP-UE signé à Cotonou en 2000 et au point 24 du communiqué conjoint de la troisième session du dialogue politique RDC-UE du 30 septembre 2021.

Clément MUAMBA