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Révoltée par l'insécurité dans le Katanga de la RDC, sénatrice Francine Muyumba suspend sa participation à la plénière du Sénat

Pour marquer mon indignation face à toute cette situation évoquée, inacceptable de barbarie sur le sang de mes frères et sœurs, de mes compatriotes qui coule inutilement dans le Haut-Katanga, je décide donc de suspendre ma participation à la plénière de ce jour ».

 

Ces mots sont ceux de la sénatrice Francine Muyumba qui est montée lundi qui lors de la plénière du Sénat au créneau pour dénoncer l’insécurité dans le Grand Katanga.

 

Et d’évoquer : « Plus de 25 jeunes de Lubumbashi ont, en effet été tués par des hommes en armes. D’autres se sont noyés dans la rivière Naviundu, dans la commune de Kampemba, alors qu’ils tentaient d’échapper à cette tuerie.

 

Plusieurs autres manifestants ont disparu… Une situation incompréhensible, d’autant plus qu’aucun officiel du Gouvernement central ne s’est prononcé sur ce drame. Ni le ministère de l’Intérieur, ni celui de la Défense, ni celui de la Justice, ni le Parquet général, ni l’Auditorat militaire, personne n’a communiqué sur cette situation ».

 

Cette sénatrice a alerté : « Ça ne va pas au Grand Katanga. Ca fait trop mal et ça révolte. Trop c’est trop ! Avec véhémence, je condamne la barbarie qui a élu domicile au Haut-Katanga. Je condamne le silence du gouvernement et de ses tentacules. J’exige qu’une enquête soit immédiatement ouverte en vue d’établir les responsabilités de tout un chacun dans ces événements, qu’un procès équitable soit ouvert et que des sanctions sévères soient prises à l’encontre des autorités et des auteurs de ces exactions ».

 

Francine Muyumba a également relevé le cas de Mgr Fulgence Muteba, évêque de Lubumbashi qui, a-t-elle soutenu, a été visitée par un escadron lourdement armé, soulignant en outre que ces éléments se sont permis d’inspecter systématiquement la cathédrale Saint Pierre et Paul sans ordre de mission, parmi lesquels deux personnes de race blanche, ne s’exprimant qu’en anglais ont semé un climat de terreur, à l’Archevêché et se sont mis à la recherche de l’archevêque ».

 

Manifestement, estime-t-elle, ils avaient une mission obscure», condamnant avec fermeté cette double violation flagrante de domicile et de droits élémentaires de la personne humaine et de la liberté religieuse, reconnus par la Constitution de notre pays. Elle est surtout contraire à la lettre et à l’esprit de l’Accord-cadre sur la matière d’intérêts communs signés à la cité du Vatican le 20 mai 2016 entre le saint Siège et la RDC.